Luttons contre la précarité menstruelle

A l’occasion de la journée internationale de l’hygiène menstruelle, IAYSP France et l’association IPOMA organisent une collecte d’information et de dons le samedi 28 mai 2022 à l’Espace Barrault à Paris.

De nombreuses femmes et jeunes femmes, à travers le monde, ne vivent pas sereinement leurs règles parce qu’elles ne peuvent pas acheter des protections adéquates ou en quantité suffisante. Et aussi parce qu’il existe un tabou autour de ce phénomène naturel. Certaines femmes ne vont pas au travail ou à l’école plusieurs jours par mois, d’autres utilisent des protections de fortune (papier toilette, mouchoirs…) ou changent de protection moins souvent dans la journée. Et, très souvent, elles n’osent pas en parler. Cela met en danger leur bien-être, leur santé et parfois leur sécurité. En effet, dans certaines régions du monde, les femmes menstruées sont considérées comme impures plusieurs jours par mois. Les menstruations sont une source de discrimination pour les femmes. L’hygiène menstruelle fait l’objet d’une journée mondiale le 28 mai, une date symbolique puisqu’elle fait référence au cycle menstruel de 28 jours et que le mois de mai étant le 5ème mois de l’année, ce chiffre correspond à la durée moyenne des menstruations chaque mois. 

La France n’est pas épargnée par la précarité menstruelle. Il s’agit d’une dépense fixe et régulière qui ne relève pas du confort mais de la nécessité.
Les conséquences de la précarité menstruelle sur la santé, la vie sociale, la vie professionnelle et les études sont indéniables. Derrière l’achat de tampons se cache pour certaines personnes l’exclusion et la fragilisation de l’image de soi. Aujourd’hui encore, une étudiante menstruée sur dix déclare avoir déjà manqué le travail ou des cours par peur des fuites et que l’on voit ses règles. Le tabou qui entoure les menstruations est encore tenace. Il y a un manque d’investissement dans la sensibilisation et la prévention autour des menstruations et des maladies gynécologiques associées. Il est nécessaire de le développer pour mettre fin à ce tabou.
Dans l’enseignement supérieur en France, des initiatives existent mais sont souvent locales, portées par les universités ou les étudiants eux-mêmes.

Pour briser ce tabou autour des menstruations et lutter contre la précarité menstruelle à notre niveau, nous avons organisé en collaboration avec l’association IPOMA, une collecte de protections menstruelles et de produits hygiéniques durant le mois de mai qui seront redistribués par la suite aux femmes dans le besoin. De plus, nous avons voulu faire cette conférence pour sensibiliser notre entourage à cette problématique. Plusieurs responsables d’associations nous ont rejoints aujourd’hui pour partager leurs expériences, actions et efforts dans la lutte contre cette insécurité menstruelle.

Sur un thème culturellement difficile, ce fut une rencontre riche en échanges profonds et fructueux pour tous avec de belles personnalités ! Ce fut un après-midi qui restera dans les mémoires et qui aidera tous les participants engagés dans de nombreuses associations d’aide.

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